Transition verte rentable, avec les certificats d'énergie issus de la recharge
Malgré le nombre grandissant de voitures électriques et hybrides rechargeables sur les routes de France, les infrastructures de recharge sont loin d'atteindre un taux d'occupation critique. Heureusement, la mise en place par l'Etat de dispositifs à l'achat du matériel ou le rachat de certificats d'énergie permettent de compenser le démarrage timide des réseaux de recharge publique. Ainsi les opérateurs de points de charge peuvent réduire leur point de rentabilité avec des certificats d'émissions de gaz à effet de serre économisés. Pour connaitre les détails, lisez la suite 👉
C'est le grand défi de notre époque : atteindre la neutralité carbone. La France veut réduire ses émissions de CO2 de 50 % d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990. C'est un objectif ambitieux. Outre l'accent mis sur le développement des énergies renouvelables, le secteur des transports y joue un rôle particulier. Une mesure financière incitative importante a été lancée : la création des certificats d'énergie.
Ce dispositif a pour objectif de réduire la circulation des véhicules polluants sur l'ensemble du territoire et à promouvoir le passage à des modes de propulsion alternatifs, plus respectueux du climat. Cela entre dans un budget carbone établi dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et pour lequel la France s'est engagée à réduire ses émissions de 40 % d'ici 2030 (par rapport à 1990).
La pression s'intensifie sur les producteurs et distributeurs de pétrole
Concrètement, cela signifie que les entreprises qui produisent des carburants fossiles doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'un pourcentage déterminé.
Encourager l'abandon des énergies fossiles
Pour respecter les quotas, deux approches différentes sont possibles :
- Les entreprises réduisent leurs émissions de CO2 de manière autonome, par exemple en vendant des carburants moins polluants comme le biodiesel ou le bioéthanol (E10)
- Les entreprises compensent leurs émissions en achetant des certificats GES à d'autres entreprises qui n'émettent pas - ou moins - de CO2.
L'objectif est de stimuler le passage à des modes de propulsion respectueux du climat.
Cela signifie qu'un exploitant de point de recharge (CPO) peut faire certifier les émissions économisées - et les transformer en argent en les mettant à disposition sur les marchés du carbone. Sur le marché carbone européen, le prix de la tonne de carbone est d'environ 80 euros (mai 2024).
L'échange et la revente de certificats de GES se fait grâce à un système d’échange de quotas d’émissions qui permet aux acteurs qui s'engagent dans des activités décarbonnée de profiter financièrement de leurs quotas de GES et d'amortir plus vite leurs coûts d'investissement et d'exploitation.
Les CPO récompensés par des certificats de GES
L'investissement dans l'infrastructure de recharge devient plus attractif grâce au levier financier des certificats. Il le deviendra encore plus à l'avenir.
- la baisse des émissions de GES doit s'accélérer, selon le plan pluriannuel du budget carbone.
Graphique : Le cycle 2019 - 2023 s'est achevé et la nouvelle phase du plan (2024 - 2028) prévoit une réduction à 359Mt CO2 en moyenne annuelle - Source : Projet de stratégie nationale bas-carbone
Le plafond du nombre d'émissions de GES imposé aux compagnies pétrolières va également s'abaisser à l'avenir - et avec lui va augmenter la demande de modes de compensation.
D'ici 2030, les entreprises émettrices de CO2 devront réduire leurs émissions de 25 %. Elles ne pourront y parvenir à long terme qu'en échangeant des quotas de GES avec des entreprises qui, elles, émettent peu.
Aujourd'hui déjà, la compensation des énergies fossiles par des carburants à faibles émissions comme le biodiesel et le bioéthanol est limitée, car leur bilan carbone est encore controversé dans bons nombre de pays européens (et donc leur utilisation interdite).
La pénalité à payer en cas de non-respect des quotas correspond à 100€ par tonne de CO2 excédentaire.
L'investissement dans les bornes de recharge s'amortit plus rapidement
Grâce aux quotas de GES, l'exploitation des bornes de recharge devient rapidement une activité lucrative, et les investissements dans l'infrastructure de recharge sont eux-mêmes plus facilement amortis. En effet, chaque point de charge public génère un revenu additionnel par kilowattheure chargé grâce au quota de GES. Un taux d'utilisation plus élevé signifie ici un revenu supplémentaire plus important.
Si l'on en croit les plans du gouvernement français, 2 millions de véhicules électriques seront produits d'ici 2030. Dans cette perspective, les échanges de certificats s'intensifieront pour les exploitants de bornes de recharge.
La vente de leurs quotas de GES peut être compliquée pour les exploitants de bornes de recharge petits et moyens car c'est un travail administratif rigoureux.
La prestation de service mise en place par Virta s'impose pour gérer directement le commerce des quotas de GES sur demande - pour se débarrasser de la paperasse !
Quelles sont les conditions pour participer au dispositif financier TIRUERT ?
Recharge publique
Les points de recharge publics accessibles à toutes les voitures électriques et qui peuvent être identifiés sur les apps de cartographie.
Ils doivent également être référencés sur data.gouv pour faire partie du répertoire national des infrastructures de recharge pour véhicules électriques ouvert et accessible à tous.
Comment cela fonctionne ?
Le quota de GES est calculé sur la base des kilowattheures chargés. Si l'électricité mise à disposition provient d'énergies renouvelables générées localement, les recettes par kWh sont nettement plus élevées.
Le service TIRUERT de Virta nous permet d'agir en tant qu'intermédiaire et de regrouper les quotas de GES de tous vos points de recharge publics pour les vendre ensuite au meilleur prix.
Une infrastructure de recharge présente plusieurs avantages et sa rentabilité est assurée grâce à cet outil récompensant les activités économes en CO2.
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