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Effets de la révolution électrique dans la vie des automobilistes Européens

6 min read | Updated on juin 27, 2022

La révolution de l’électromobilité semble déjà bien amorcée, mais où se situe l’opinion publique européenne opinion publique européenne à ce sujet ? As-t ’elle l’intention de s’équiper ou de changer de véhicule ? As-t ’elle modifié certains comportements ? Quels sont ses freins ? Ses éventuels engagements pour la cause environnementale se reflètent-ils dans ses décisions d’achat ?

L'institut Kantar a mené une grande enquête pan-européenne pour le compte de Virta sous forme de questionnaire en ligne auto-administré entre le 20 et le 24 janvier 2022. Un panel de 1052 personnes représentatives de la population générale a été interrogé en France, en Allemagne, en Suède et en Grande-Bretagne.

 

Sociologie de l’éléctro-automobiliste

Lorsque l’on observe l’évolution des nouvelles immatriculations, la montée en puissance des véhicules électriques est vertigineuse. Toutefois ces chiffres sont à mettre en regard du parc national, encore très humble. En effet, selon notre étude, 5% des Français possèdent un véhicule électrique ou un hybride rechargeable à l’heure actuelle. C’est moins que les Suédois qui se situent à 9%, les Allemands qui sont à 6% et à 8% pour les Britanniques.

Parmi les early adopters de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, on note que la moitié d’entre eux réalisent entre 20 000 et 50 000km par an, contre 21% des conducteurs de véhicules thermiques.

 

 

potentiel devolution

 

Le monde de l’automobile encore largement dominé par les véhicules thermiques risque d’être fortement bousculé dans les 24 prochains mois, à en croire les intentions d'achat manifestées lors de cette grande enquête. Ils sont 26 % en France à vouloir s’équiper d’une voiture hybride rechargeable contre 20% en Allemagne, 24% en Suède et 22% en Grande-Bretagne dans les 2 prochaines années.

Enquête-Kantar-40%-francais-automobilistes-europeens.jpg

Le véhicule 100% électrique, perçu comme la seule alternative crédible au véhicule thermique devra être le seul autorisé à la vente d’ici 2035, tel que décidé par la Commission Européenne en juin 2022. Pourtant, à l’heure actuelle, seuls 14 % des français disent vouloir acquérir un véhicule électrique dans les 2 ans, contre 16% en Allemagne et en Grande-Bretagne, et 18% en Suède

Les personnes vivant dans une maison avec parking fermé sont en revanche 36% à y penser.

A l’heure actuelle, 71% des conducteurs de VE ou de véhicules hybrides rechargeables, ainsi que ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans habitent dans un logement avec un parking privatif en France. C’est le cas également pour 69% des Allemands, pour 78% des Suédois et 63% des britanniques.

Quelle source d’énergie pour leur véhicule électrique ? Les européens ont tranché

Les utilisateurs de VE ou de VHR actuels sont en majorité soucieux de limiter leur empreinte carbone, mais savent-ils pour autant la provenance de l’énergie utilisée pour charger leur véhicule ? En France, 46% des conducteurs de véhicules électriques ou hybrides rechargeables pensent qu’ils utilisent probablement de l’énergie non renouvelable pour charger leur véhicule.

En Grande-Bretagne, ils sont 39% à penser que l’énergie qu’ils utilisent pour charger leur véhicule est principalement non renouvelable. Ils ne sont plus que 24% en Allemagne et 17% en Suède.

Mais les populations de chacun de ces pays pensent que cela doit changer. 66% des Français pensent que les véhicules électriques devraient être rechargés uniquement avec de l’électricité produite à partir d’énergie renouvelable. Ce chiffre grimpe à 68% en Suède, 72% en Grande-Bretagne et 75% en Allemagne.

Enquete-Kantar-66%-francais

 

La question du coût de l’énergie propre

Si le tarif est jugé comme raisonnable, 68% des conducteurs de VE, de VHR (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) en France préfèrent pouvoir recharger leur véhicule avec de l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelable. Le choix semble encore plus définitif ailleurs. En Allemagne le pourcentage atteint 72%, 77% en Suède et 74% en Grande-Bretagne.

Preuve que la dimension écologique porte les décisions d’un bon nombre de conducteurs de VE, de VHR (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) : ils sont 46% en France à être prêts à dépenser entre 1 cent et 10 cents de plus / par KWh pour recharger leur véhicule électrique avec une électricité provenant d’une source d’énergie 100% renouvelable. Ils sont 45% à être prêts à faire ce sacrifice en Suède, 49% en Grande-Bretagne et jusqu’à 60% en Allemagne.

Enquete-Kantar-44%-francais-tarifs

 

Toutefois, la définition d’une « énergie propre » n’est pas la même pour tous les peuples ; notamment concernant la question nucléaire. En France, ils sont 26% à penser que l’énergie nucléaire est « propre ». Ils sont même 46% à voir l’énergie nucléaire comme propre en Suède. En revanche le chiffre tombe à 14% en Allemagne et 21% au UK.

Enquête-Kantar-energie-nucleaire

Seulement 54% des Français considèrent l’énergie éolienne comme propre. Ils sont encore moins en Grande-Bretagne, à 46% seulement. Par contre, 67% des Allemands et 71% des Suédois pensent que cette énergie fait partie des énergies 100% renouvelables.

L’accès à un réseau de recharge, partout et tout le temps

Le frein à l’achat d’un VE ou d’un VHR pour un grand nombre d’européens est la question de la recharge. Son accès doit être facilité, à domicile, au bureau ou en grande itinérance.

Pour 76 % des électro-automobilistes français (et ceux qui veulent s’équiper dans les 2 ans), le fait de pouvoir avoir accès à un réseau étendu de charge est un facteur très important, voire le facteur essentiel. Ils sont 74% à la penser en Allemagne et en Grande-Bretagne et 67% en Suède.

Même les conducteurs français qui disposent d’un parking privatif sont 73% à vouloir avoir accès à un réseau étendu sur le territoire.

72 % des conducteurs français de VE ou de VHR (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) pensent que l’accès à un point de recharge est un must have au domicile.

En Allemagne, ils sont 65% à penser que c’est essentiel. (Ils sont 73% à le croire en Suède et 67% en UK).

Les Français sont 60% à estimer qu’un accès à un point de recharge sur le lieu de travail est très important pour eux. Ils sont 55% en Allemagne, 58% en Suède et 59% en UK à partager cet avis.

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59% des électro-automobilistes français (et ceux qui veulent s’équiper dans les 2 ans) voudraient aussi pouvoir charger leur véhicule lorsqu’ils se rendent dans un centre commercial ou dans une boutique.

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Enfin, 53% d’entre eux disent que la possibilité de recharger son véhicule en se rendant à l’hôtel est un facteur important, voir essentiel. Ils sont 58% à partager cet avis en Allemagne, et 61% en Suède et en Grande-Bretagne.

Un enjeu stratégique qui influence les décisions d’achat

Est-ce parce que l’offre de recharge n’est encore pas assez étoffée que les électro-automobilistes choisissent leurs destinations en fonction de la disponibilité du service ? Les conducteurs français semblent en tout cas très regardant sur ce point.

60% des conducteurs français de VE ou de véhicules hybrides rechargeables (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) interrogés disent que la disponibilité de points de recharge est un facteur important dans le choix d’une entreprise, ils sont 55% en Allemagne, 58% en Suède et 59% en UK.

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Alors que 59% des Français s’intéressent de près à la disponibilité des stations de charge dans les supermarchés / centres commerciaux, ils sont 52% en Allemagne, 48% en Suède et 62% en UK.

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53% d’entre eux sont influencés par la disponibilité des stations de charge dans les hôtels dans lesquels ils souhaitent se rendre, contre 58% en Allemagne, 61% en Suède et en UK.

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Comportements d’achat : entre conviction et résignation

Nous avons interrogé les conducteurs de VE et de VHR sur leurs habitudes de consommation, pour savoir s’ils étaient animés par une réflexion globale sur les conséquences de leurs décisions d’achat. L’usage du véhicule électrique fait-il partie d’un ensemble d’actions menées par des citoyens engagés, afin de préserver la planète ? Nous leur avons soumis des affirmations auxquelles ils pouvaient donner leur degré d’accord (ou de désaccord).

A la phrase ‘Je recherche activement des entreprises et des marques qui cherchent à compenser leur impact sur l’environnement (par exemple, en plantant des arbres)’, 40 % des conducteurs français de VE ou de véhicules hybrides rechargeables (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) ont répondu qu’ils étaient plutôt d’accord ou tout à fait d’accord. Ils sont 46% en Allemagne, 54% en UK, et 33% en Suède.

 

Est-ce une fois de plus la marque du légendaire pessimisme français ? Seulement 47% des électro-automobilistes (et ceux qui veulent s’équiper dans les 2 ans) estiment qu’ils peuvent faire une différence dans le monde qui les entoure à travers les choix qu’ils font et les actions qu’ils prennent. Ils sont 56% à le croire en Allemagne, 53% en Suède et 67% en Grande-Bretagne !

Parmi les conducteurs français de VE ou de VHR (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) seuls 44 % disent qu’ils ont arrêté d’acheter certains produits / services à cause de leur impact sur l’environnement ou la société. Ils sont pourtant 52% en Allemagne, 51% en Suède et 53% en UK à avoir fait de même. La même proportion de personnes interrogées affirme qu’elle est prête à investir son temps et son argent dans des entreprises qui tendent à faire le bien. Là encore, les pays voisins sont davantage disposés à s’impliquer.

Ils sont la moitié à vouloir se retrousser les manches en Allemagne, 51% en Suède et 60% en Grande-Bretagne.

Le regard des autres compte-t ’il pour les électro-automobilistes français ? Est-ce que leurs choix sont perçus par eux comme un marqueur social ? Ils sont 47 % de conducteurs français de VE ou de VHR (et ceux qui souhaitent s’équiper dans les 2 ans) à noter qu’acheter des produits durables ou choisir des services éco-responsables indique aux autres ce en quoi ils croient et qui ils sont. Ailleurs, ils sont 56% à le penser en Allemagne, 45% en Suède et 59% en Grande-Bretagne.

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