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Recharge électrique: avec quelle unité de mesure facturer les utilisateurs ?

La monétisation de la recharge de véhicules électriques permet de générer des revenus et d’amortir l’investissement dans l’infrastructure. Et à terme de dégager des profits.

Mais avec quelle unité de mesure facturer le plein d'un véhicule électrique ? Faut-il utiliser un seul paramètre ou une combinaison de plusieurs ? Passage en revue des modes de facturation disponibles.

Le marché de la recharge de véhicules électriques est en train de se consolider en Europe, mais pour l'instant chaque fournisseur de service de recharge est libre de choisir son modèle de facturation et une unité de mesure propre.

Toutefois, une tendance venue d'Allemagne est sur le point d'être généralisée sur tout le continent. 

Les modèles de facturation standard

La facturation de la recharge publique peut se faire de plusieurs façons :

  • Au temps passé
  • Au tarif fixe (abonnement)
  • Au kWh
  • À une tarification hybride

 

une expérience de recharge réussie

 

La facturation au temps – facile mais inéquitable

Au lieu de payer pour une quantité d’énergie, il s’agit ici de faire une recharge – à la minute ou à la seconde, peu importe la capacité du véhicule à faire le plein. Si le prix de la recharge est facturé au temps, les véhicules les plus performants profitent de tarifs plus avantageux que les voitures possédant des capacités de batterie moindre.

Comme les modèles de voitures présentent des performances très disparates, la différence entre un prix à la minute d’un véhicule entrée de gamme peut être 10 fois supérieur à celui d’un modèle de luxe.

La tarification fixe par abonnement

Pour lancer ou booster un réseau de recharge, un nouvel acteur du marché peut vouloir privilégier la tarification fixe, inférieure aux prix de la concurrence, pour encourager les nouvelles souscriptions et fidéliser la clientèle. 

Cette politique peut toutefois dissuader des conducteurs de VE qui sont de passage. 

La juste facturation au kWh

La facturation au kWh permet de facturer en fonction de la quantité d'énergie distribuée.

Pour éviter que le prix d’une recharge varie en fonction de la capacité de recharge de la voiture et du type de borne utilisée, l’unité de mesure kWh semble la plus adaptée pour avoir des tarifs transparents, et équitables.

Un modèle de véhicule haut de gamme capable de recharger jusqu'à 300 kW permet par exemple à un électro-automobiliste utilisant une borne de la même puissance maximale de pouvoir charger 50 kW d'énergie en 10 minutes environ. Un véhicule moins performant n’obtiendra que 30 kW en 10 minutes. Il lui faudra peut-être attendre 40 minutes pour arriver à recharger 50 kW d'énergie.

Avec un système de facturation basé sur le kWh, le premier électro-automobiliste paiera le même prix pour 10 minutes de recharge que le second qui aura fait une session de recharge de 40 minutes.

Calcul du kilowattheure (kWh)

Un kilowattheure (kWh) exprime la quantité d'énergie consommée sur une période déterminée. Le kWh est la quantité d'énergie qui peut être stockée dans la batterie du véhicule et peut être utilisée pour alimenter la voiture. En moyenne, 1 kWh sert à parcourir environ 5 km.

La tarification hybride pour contrer le phénomène des voitures ventouses

Une tarification qui mêle temps passé et kWh peut aider à éviter le phénomène des voitures « ventouses » qui peuvent rester branchées indéfiniment alors que la recharge est complète depuis longtemps.

La mesure temps qui vient se rajouter à la mesure kWh permet d’inciter les électro-automobilistes à venir déplacer leur véhicule une fois que la recharge est terminée.

Les modèles de facturation avancés

  • Recharge aux heures creuses / aux heures de pointe : il est possible de répercuter les différents tarifs heures creuses / de pointe pour inciter à la recharge en dehors de certaines pages horaires
  • Tarification basée sur la puissance de charge des bornes : la charge rapide et ultra-rapide sont des services premium qui permettent de faire une recharge express et sont facturés plus cher que les modèles standard. 

La norme allemande Eichrecht

Une loi est passée en Allemagne pour donner un cadre commun aux appareils de mesure utilisées pour définir des unités universelles dans les compteurs électriques des bornes de recharge notamment. Les outils de mesure qui ne sont pas correctement calibrés sont interdits selon cette loi.

Cette règle vise à abolir d’éventuelles différences entre un kWh déclaré et un kW effectivement consommé. Eichrecht donne le pouvoir au consommateur final d’exiger une revue détaillée de l’énergie consommée et de l’énergie facturée pour s’assurer que tout a été fait correctement. Dans le cas de la recharge de véhicule électrique, cela permet d’éviter d’éventuelles modifications effectuées par l’opérateur de recharge ou le fournisseur de services de mobilité sur le volume facturé.

Les bornes utilisées Outre-Rhin doivent donc disposer d’un compteur d’énergie certifié qui calibre exactement les mesures selon les critères définis et les facturent uniformément aux clients.

Ce système a le mérite d’assurer la sécurité et la transparence des sessions de recharge et il semble que d’autres pays seront amenés à prendre cette voie-là dans le futur.

La Commission européenne qui souhaite une harmonisation rapide des systèmes de tarification de la recharge a adopté le règlement Afir - qui va vers une convergences des tarifs au kilowattheures comme en Allemagne - pour uniformiser les prix.

Encore quelques zones d'ombre 

Une unité de mesure commune pour toute l'UE permet d'améliorer davantage l'experience de recharge mais l'affichage en temps réel des tarifs sur - ou à proximité - des bornes n'est pas encore d'actualité. 

Les tarifs ne sont en effet pas identiques si un automobiliste est abonné à un service de recharge ou non. S'il utilise le service en tant que simple visiteur, il paiera des frais de roaming

Le prix varie aussi en fonction des tarifs de l'électricité - qui peuvent varier au fil de la journée dans de nombreux pays d'Europe, et qui varie aussi selon le fournisseur d'électricité. 

La facturation automatisée grâce à la plateforme de pilotage de la recharge Virta 

Lorsque vous avez choisi l'unité de mesure et le prix que vous souhaitez pratiquer sur vos bornes, il ne reste plus qu'à l'intégrer à la plateforme de gestion de recharge de Virta qui se charge ensuite de l'envoi automatisé des factures, de la collecte des paiements et de la liquidation de la TVA. Vous souhaites en savoir plus ? Découvrez les nombreuses fonctionnalités de notre solution backend.

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